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Fausses factures : risques, secteurs touchés, comment les reconnaître

Sommaire

    Introduction

    Les fausses factures représentent une menace réelle pour les petites entreprises. Qu’il s’agisse d’une erreur de vigilance, d’un prestataire douteux ou d’une faille dans votre organisation, les conséquences peuvent être lourdes : pertes financières, sanctions juridiques, réputation ternie.


    Et contrairement à ce qu’on pense souvent, les TPE/PME sont tout autant ciblées que les grandes structures. Cet article vous explique comment les identifier, quelles actions mettre en place pour éviter les erreurs, et comment anticiper la réforme de la facturation électronique prévue en 2026.

    Comprendre les risques liés aux fausses factures

    Recevoir ou émettre une fausse facture, même sans intention de fraude, peut entraîner de lourdes sanctions. Le Code pénal prévoit jusqu’à 5 ans de prison et 500 000 € d’amende. Il ne s’agit pas seulement de fraude volontaire : ne pas vérifier correctement une facture suspecte peut suffire à vous exposer.

     

    Mais au-delà du risque juridique, les fausses factures ont aussi un impact direct sur votre trésorerie. Une facture frauduleuse peut vous faire payer pour une prestation inexistante, générer un doublon de paiement ou provoquer une erreur de déclaration de TVA. Cela peut entraîner des redressements fiscaux, des frais d’audit, voire une rupture de confiance avec votre banque ou vos clients.

     

    Ce qu’il faut retenir : la fraude documentaire n’est pas rare, et ses conséquences peuvent être graves, même pour des erreurs involontaires.

    Quels secteurs sont les plus touchés ?

    Certaines activités sont particulièrement exposées, notamment :

    • Le BTP, où la sous-traitance est fréquente et les volumes de factures élevés.
    • Le transport, avec ses nombreux intermédiaires, délais serrés et flux financiers rapides.
    • Les services aux entreprises, surtout quand les prestations sont dématérialisées ou peu formalisées.

     

    Ces secteurs partagent un point commun : la difficulté à vérifier chaque prestation en détail, notamment lorsqu’il y a beaucoup de fournisseurs ou peu de procédures de contrôle.

    Comment reconnaître une fausse facture ?

    Pas besoin d’être expert-comptable pour repérer les premiers signaux d’alerte. Voici les plus fréquents :

    • Le nom de l’entreprise comporte une erreur ou une variante inhabituelle.
    • Le numéro de SIRET est invalide ou ne correspond pas à l’entreprise mentionnée.
    • Le RIB ou l’IBAN diffère des précédents paiements sans explication.
    • Le montant est arrondi ou incohérent avec la prestation.
    • Il manque des éléments de base : devis signé, bon de commande, coordonnées complètes.
    • La demande de paiement est pressante ou inhabituelle (ex. changement de compte en urgence).

     

    Un cas typique : une entreprise reçoit une facture d’un fournisseur “habitué”, avec un nouveau compte bancaire. Par habitude, elle paie. Mais quelques jours plus tard, le vrai fournisseur réclame le règlement : la première facture était une contrefaçon.

     

    Réflexe à adopter : toujours comparer les informations de la facture avec les précédentes, et ne pas hésiter à appeler le fournisseur en cas de doute.

    Comment se protéger efficacement contre la fraude

    La meilleure protection, c’est la combinaison de bonnes habitudes de vérification et d’outils fiables.

    1. Mettez en place un processus de validation

    Même dans une petite structure, il est possible de formaliser un processus simple :

    • Une personne émet la commande ou valide le devis.
    • Une autre vérifie la facture et les coordonnées bancaires.
    • Le paiement n’est validé qu’après accord croisé.

     

    Ce double contrôle limite le risque d’erreur ou de précipitation.

    2. Centralisez les documents

    Regroupez tous vos devis, bons de commande et factures dans un même outil ou dossier numérique. Cela permet de croiser rapidement les informations, de retrouver les historiques, et d’éviter les doublons.

    3. Utilisez un outil de facturation sécurisé

    Des solutions comme Tiime simplifient la gestion et la sécurisation des flux comptables. Elles permettent de :

    • Créer des factures conformes (mention légale, TVA, etc.)
    • Suivre les paiements en temps réel
    • Alerter en cas d’incohérence (montant inhabituel, doublon, RIB inconnu)
    • Automatiser l’archivage et la transmission des documents à l’expert-comptable

     

    Selon le Baromètre La Profession Comptable 2025, 70 % des experts-comptables constatent une réduction de 20 % des anomalies dans les entreprises utilisant un logiciel de facturation certifié.

    Impliquer votre équipe

    Même si vous êtes seul à gérer la facturation, sensibiliser vos collaborateurs est un vrai plus. Une courte formation tous les trois mois peut suffire à rappeler :

    • Les points à vérifier sur chaque facture
    • Le processus en cas de doute (à qui signaler, comment bloquer le paiement)
    • Les erreurs courantes à éviter

     

    Une fiche mémo, affichée près du poste de travail ou intégrée dans un outil numérique, est souvent plus utile qu’un long règlement interne.

    Préparer la facturation électronique obligatoire en 2026

    À partir de 2026, toutes les entreprises devront envoyer et recevoir leurs factures par voie électronique, via des plateformes certifiées. Cette réforme vise à simplifier les obligations de TVA, à fluidifier les échanges entre clients et fournisseurs, et à lutter contre la fraude.

     

    Pour éviter la précipitation à l’approche de l’échéance, il est recommandé de :

    • Choisir dès maintenant un outil compatible (comme Tiime)
    • Vérifier que vos factures sont conformes aux normes en vigueur
    • Accompagner progressivement vos équipes ou vos partenaires dans cette transition

     

    Ce changement est aussi une opportunité d’automatiser votre gestion, de gagner du temps, et de renforcer la fiabilité de vos documents.

    Ce qu’il faut retenir

    Les fausses factures ne sont pas qu’un problème administratif : elles peuvent avoir des conséquences sérieuses pour votre trésorerie, votre image et votre conformité légale. La bonne nouvelle, c’est qu’avec quelques ajustements simples, vous pouvez réduire ce risque de manière significative.

     

    En résumé :

    • Vérifiez toujours l’identité de vos fournisseurs et les détails de chaque facture.
    • Mettez en place un système de validation même allégé.
    • Automatisez votre gestion avec un logiciel fiable.
    • Sensibilisez votre équipe régulièrement.
    • Anticipez dès maintenant la réforme de 2026.