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Facturation électronique : où en sont les cabinets dans leur préparation ?

Sommaire

    Introduction

    Pour la deuxième année consécutive, Tiime a mené une enquête baromètre afin de dresser un état des lieux précis, basé sur les retours terrain des cabinets d’expertise comptable. Dans cet article, nous partageons les résultats et mettons en lumière les principaux enjeux, freins et opportunités liés à cette réforme. L’infographie des résultats est disponible en téléchargement.


    La réforme de la facturation électronique s’annonce comme l’un des chantiers de transformation les plus structurants pour les entreprises françaises et les cabinets d’expertise comptable. Au-delà de l’obligation réglementaire, elle rebat les cartes : flux, processus, outils, organisation… tout est concerné.

     

    Face à cette mutation majeure, plusieurs questions clés émergent :

    • Où en sont réellement les cabinets dans leur préparation ?

    • Comment accompagnent-ils leurs clients dans cette transition ?

    • Et comment la profession perçoit-elle cette réforme, à la fois réglementaire et stratégique ?

    Grâce aux résultats de notre baromètre, cet article vous offre une vue claire et concrète de la perception de la réforme et des actions à privilégier pour réussir cette transition.

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    Côté cabinets : une réforme engagée, mais encore en construction

    Le baromètre met en lumière une profession déjà mobilisée, mais dont le niveau de préparation reste hétérogène.

    Une préparation encore largement en phase amont

    Ce que disent les chiffres :
    • 28,3 % des cabinets sont en phase de sensibilisation des équipes
    • 15 % en réflexion ou diagnostic
    • 21,7 % seulement en déploiement opérationnel
    • 18,3 % se déclarent prêts ou presque prêts

    Ces chiffres traduisent une profession massivement engagée, mais à des niveaux de maturité encore très variables. La majorité des cabinets a bien identifié la réforme comme prioritaire et lancé les premières briques (communication interne, formation, diagnostic), mais le passage à l’opérationnel reste limité.

    Le faible taux de cabinets réellement « prêts » montre que la réforme est encore perçue comme un chantier progressif, fortement dépendant de la stabilisation du cadre réglementaire et technique. L’intention est là, mais l’exécution reste prudente.

     

    Des actions internes bien engagées, mais encore peu structurées

    Actions mises en place :
    • Communication et sensibilisation des équipes : 63,3 %
    • Formations internes : 55 %
    • Désignation d’un référent facturation électronique : 40 %
    • Mise à jour des procédures : 40 %

    Ces chiffres montrent que les cabinets ont commencé par poser les fondations organisationnelles : acculturation des équipes, montée en compétence et clarification des rôles. C’est un signal positif, car ces éléments sont indispensables avant toute industrialisation.

    En revanche, les actions les plus structurantes (pilotage global, accompagnement externe, conduite du changement formalisée) restent minoritaires. Cela suggère que beaucoup de cabinets sont encore dans une logique de préparation défensive, plutôt que dans une stratégie pleinement proactive.

     

    actions déjà engagées

     

    Mise en œuvre opérationnelle : un premier tri stratégique des clients

    Démarches engagées :
    • Segmentation de la clientèle : 55 %
    • Choix d’une plateforme : 48,3 %
    • Mise à jour des outils : 43,3 %
    • Plan de déploiement : 41,7 %

    La segmentation de la clientèle arrive en tête, ce qui est particulièrement révélateur. Les cabinets ont compris que la réforme ne pourra pas être déployée de manière uniforme et simultanée sur l’ensemble du portefeuille clients.

    Ce choix traduit une approche plus stratégique : identifier les clients prioritaires, les profils à risque et ceux qui nécessiteront un accompagnement renforcé. En revanche, moins de la moitié des cabinets ont formalisé un véritable plan de déploiement, signe que beaucoup avancent encore par itérations, sans feuille de route globale.

     

    mise en oeuvre de la réforme

     

    L’e-reporting identifié comme le principal point de complexité

    Chiffre clé :
    • 53,3 % des cabinets identifient l’e-reporting et la gestion des données comme l’aspect le plus complexe de la réforme, devant l'émission/réception des factures ou le suivi du cycle de vie de la facture.

    Ce résultat est particulièrement structurant. Il montre que la réforme est perçue moins comme un simple changement d’outil que comme une transformation de la donnée : qualité, exhaustivité, traçabilité, cohérence.

    L’e-reporting impose une maîtrise fine des flux et une responsabilité accrue sur les données transmises. Cette inquiétude est saine : elle souligne que les cabinets ont pleinement conscience des enjeux techniques et réglementaires à long terme, bien au-delà de la seule émission de factures électroniques.

     

    Une réforme perçue majoritairement comme une opportunité

    Malgré les défis, le regard porté sur la réforme est largement positif :

    • 73,4 % des cabinets en ont une perception positive ou très positive,
    • 41,7 % la considèrent comme une opportunité de modernisation,
    • 23,3 % comme une évolution incontournable.

    L’opinion négative reste très minoritaire (moins de 5 %).

     

    Malgré les inquiétudes techniques et le retard des clients, la profession affiche une lecture mature et constructive de la réforme. Elle est majoritairement perçue comme une opportunité de modernisation et de repositionnement du métier.

    Cette confiance est un atout majeur : elle permet aux cabinets d’aborder la réforme non comme une contrainte subie, mais comme un projet stratégique à forte valeur ajoutée.

     

    perception positive ok

    Côté clients : encore un fort déficit de compréhension et un besoin d’accompagnement

    Une compréhension encore très limitée de la réforme 

    Selon les cabinets interrogés :
    • 40 % jugent la compréhension de leurs clients très faible,
    • 43,3 % moyenne,
    • 15 % seulement estiment que leurs clients comprennent bien la réforme.

     

    Par ailleurs, moins de 25 % des clients ont commencé à se préparer.

     

    C’est l’un des enseignements les plus marquants du baromètre. Alors que les cabinets avancent, même progressivement, leurs clients restent largement en retrait. La réforme est encore perçue comme abstraite, lointaine ou purement technique.

    Ce décalage constitue un risque opérationnel majeur : sans montée en compétence rapide des clients, les cabinets pourraient se retrouver en situation de surcharge à l’approche des échéances, avec des demandes urgentes et mal préparées.

     

    Des clients majoritairement prudents, parfois passifs

    Face à la réforme, les clients apparaissent encore dans l’attentisme :

    • 40 % sont perçus comme peu concernés,
    • 33,3 % comme intéressés mais prudents,
    • 13,3 % se montrent très réceptifs.

    Face à la réforme, une grande partie des clients reste dans l’attentisme. 40 % sont encore peu concernés, ce qui montre que la réforme peine à toucher le quotidien de nombreux acteurs. 33,3 % se déclarent intéressés mais prudents, observant les impacts avant de s’engager pleinement. Seuls 13,3 % se montrent très réceptifs, prêts à agir et à tirer parti des changements. Ces données révèlent un défi majeur pour les cabinets : il ne suffit plus d’informer, il faut accompagner et convaincre pour transformer la curiosité en adoption concrète. 

     

    perception des clients

    Des attentes pragmatiques, orientées valeur ajoutée

    Selon les cabinets, lorsqu’ils se projettent, les clients attendent avant tout :

    • un gain de temps et davantage d’automatisation (38,3 %),
    • une meilleure collaboration avec leur cabinet (20 %),
    • une meilleure traçabilité et conformité (11,7 %).

    Lorsque les clients se projettent face à la réforme, leurs attentes sont très concrètes. Ils cherchent avant tout à gagner du temps et à automatiser leurs tâches, révélant un besoin évident de simplification au quotidien. Beaucoup souhaitent également renforcer la collaboration avec leur cabinet, soulignant l’importance d’échanges fluides et d’un accompagnement de qualité. Enfin, la traçabilité et la conformité restent des priorités, signe que la sécurité et la fiabilité des données sont essentielles. Ces enseignements montrent que pour convaincre leurs clients, les cabinets doivent proposer des solutions à la fois efficaces, collaboratives et fiables. 

    Des craintes encore très présentes

    À quelques mois de l’entrée en vigueur de la réforme, les inquiétudes restent fortes :

    • 65 % redoutent un contrôle fiscal accru,
    • 61,7 % le changement des habitudes,
    • 53,3 % la complexité technique,
    • 48,3 % des coûts logiciels supplémentaires.

     

    Les clients attendent les bénéfices classiques de la digitalisation (temps, automatisation), tout en redoutant fortement ses impacts concrets. Ce paradoxe est typique des transformations structurelles : les avantages sont désirés, mais les efforts nécessaires sont redoutés.

    Ce contexte renforce le rôle pédagogique et stratégique des cabinets, qui devront traduire la réforme en bénéfices opérationnels concrets, tout en rassurant sur les risques perçus.

     

    craintes et attentes clients

     

    Conclusion 

    Le baromètre révèle une profession sereine, mobilisée et résolument tournée vers l’action, mais confrontée à une double exigence : accélérer sa propre structuration interne tout en engageant plus fortement des clients encore largement en retard. La réforme est perçue comme un levier majeur de modernisation et une réelle opportunité stratégique.

    Cependant, sa réussite dépendra de plusieurs facteurs clés :

    • la montée en compétence rapide des clients, indispensable pour éviter une saturation opérationnelle,
    • la clarté du cadre opérationnel fourni par l’État,
    • et la capacité des cabinets à orchestrer une transition rapide et structurée.

    Avec un accompagnement solide et une stratégie d’embarquement efficace, la réforme peut devenir un véritable accélérateur de performance interne, de renforcement de la relation client et de repositionnement du cabinet comme partenaire stratégique.

    2026 sera l’année du passage du concept à l’exécution : la profession est prête, reste désormais à embarquer tout l’écosystème.

     

    Découvrez l’infographie complète des résultats du baromètre et téléchargez-la ici :

     

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    Tiime accompagne les experts-comptables avec une plateforme tout-en-un agréée, conçue pour simplifier la gestion, sécuriser les flux de données et anticiper les enjeux de la facturation électronique.
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